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Brexit : Quels impacts pour votre site WEB ?

Suite au récent référendum, le Royaume-Uni s’est majoritairement prononcé en faveur d’une sortie de l’union européenne. Il est dès lors très probable que le processus aille à son terme et que l’Europe perde un de ses membres. Ce qui est plus obscur pour l’heure, ce sont les modalités de sortie de l’UE. En effet, si David Cameron n’a pas encore envoyé sa lettre officielle au parlement européen, c’est qu'il souhaite offrir un moyen de pression au futur gouvernement britannique. Ce dernier pourra ainsi, dès son élection, à la rentrée, tenter de tirer parti de la situation pour conserver le maximum d’avantages du marché unique, en atténuant les inconvénients de cette sortie. Dans tous les cas, le processus prendra au moins 2 ans avant une séparation consommée.
C’est pourquoi il est pour l’heure difficile de prévoir les incidences à terme de ce Brexit. Cependant, une entreprise qui investit sur les marchés internationaux, et notamment par le biais d’une présence institutionnelle et commerciale, se doit de prévoir les différents cas de figure : 2 ans ça passe très vite.
 

La disparition du .uk

On ne va pas se mentir : personne n’imaginait une telle issue à ce référendum, pas même les britanniques qui vont avoir du travail ces prochaines années. En effet, l’histoire de nos voisins outre-manche est des plus mouvementée. Le Royaume n’a pas toujours été Uni ; et les dissensions ont toujours existées.
Les divergences d’opinions récemment révélées sur le territoire ravivent les anciennes velléités d’indépendance et pourraient redessiner les frontières. Dans cette prospective, la régression n’est pas qu’européenne …
Ainsi, les descendants de William Wallace pourraient retrouver leur liberté et imposer le .scot pour leurs sites WEB, le .uk n’étant plus pertinent ; au même titre que les Irlandais pour leur .ie, que le pays de galles pour leur .wales et finalement l’Angleterre résignée à récupérer son .gb. Les plus tranquilles sont encore les Mannois : Je ne suis pas sûr qu’ils aient Internet …
C’est bien sûr là un scénario extrême, mais qui serait malgré tout cohérent si les dissensions persistaient et que les indépendantistes parvenaient à leurs fins et rejoignaient l’UE … Et nous savons que pour le SEO, l’extension et l’hébergement sont crutiaux.
Quelle conséquence donc ? Si j’avais mes principaux investissements au Royaume-Uni, j’en profiterais pour investir quelques extensions : Ça ne coute pas grand-chose.
 

Une nouvelle barrière douanière pour l’e-commerce

Il va vous falloir configurer vos plugins d’expéditions : la logistique transfrontalière va se complexifier. Vont en effet réapparaitre les frais de douanes et les taxes sur chiffres d’affaires. A l’import comme à l’export, les frais vont ainsi s’accumuler et rendre les transactions bien plus complexes.
Avez-vous pensé à toutes les configurations comptables et fiscales que cela engendre dans votre ERP comme dans le back-office de votre e-commerce ? Par exemple, la mention « Exonération de TVA. Autoliquidation de la TVA par le client. Art.196 de la directive TVA 2006/112/CE » ne pourra plus s’appliquer sur vos ventes avec le Royaume-Désuni. Vous devrez aussi procéder à une autre déclaration sur le site https://pro.douane.gouv.fr/
Notons au passage qu’en fonction des accords qui seront passés, la protection des données, du consommateur, et autres législations jusqu’alors quasiment uniformisées vont vous contraindre à plus de prudence.
Les e-commerçants devront donc veiller à la suite de l’évènement et à se questionner sur l’intérêt réel du marché anglo-saxon en cas de scission complète avec l’espace économique européen (EEE).
 

Et l’Irlande dans tout ça ? 

Heureusement pour l’Eire, que Google se rassure, rien ne change : Elle restera le paradis fiscal de ses Adwords.
 
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