Réduire la pollution numérique au bureau : nos conseils

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Depuis quelques mois maintenant, La Revanche des Sites s’est lancé dans une démarche Zéro Déchet à travers des actions concrètes, éthiques et responsables. L’objectif : réduire l’impact de l’agence sur la planète et sensibiliser nos collaborateurs aux enjeux environnementaux. Et cela passe également par la réduction de notre empreinte écologique digitale, car le secteur du numérique pollue : un salarié au travail représente chaque jour la consommation d’énergie de 80 ampoules et l’équivalent de 11 kms en voiture en termes d’émission de gaz à effet de serre. Alors, comment réduire notre impact carbone lié à nos usages numériques ? Comme le tri sélectif, le compost ou le tote bag, nous vous partageons aujourd’hui nos gestes écoresponsables à adopter au bureau !

Les différentes sources de pollution numérique

Envoyer un e-mail avec son ordinateur, acheter un nouveau smartphone, regarder une série en streaming sur son téléviseur, discuter en ligne avec sa tablette, effectuer une recherche Google grâce à son enceinte connectée… Nous effectuons ces actions tous les jours, installés sur notre chaise au bureau ou dans notre canapé, et nous ne savons pas réellement ce que ça coûte à la planète. Derrière la dématérialisation se cache la pollution numérique qui est aujourd’hui responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre, c’est plus que le transport aérien. Et pourtant, 73% des Français ne connaissent pas la pollution digitale ou pollution numérique, alors comment pourrions-nous y penser lors de notre consommation digitale ? Invisible, et pourtant bien réelle, elle désigne l’impact environnemental du numérique et de l’ensemble des nouvelles technologies lié aux nouveaux usages.

On retrouve trois principales sources de pollution numérique :

  • La fabrication de nos équipements numériques : la pollution numérique est invisible, mais pas immatérielle. Plus on dématérialise et miniaturise, plus la production de nos objets connectés devient complexe avec des ressources rares et non renouvelables, des composants polluants et un impact sur l’environnement plus important, notamment sur la pollution de l’eau et de l’air. La gestion de nos équipements numériques en fin de vie est aujourd’hui quasiment inexistante avec une obsolescence programmée et des déchets informatiques non recyclables.
  • La consommation et le stockage des données : lors de l’envoi d’un e-mail, le visionnage d’une vidéo ou l’utilisation d’une application, nous utilisons différents éléments de télécommunication qui consomment de l’énergie : antennes, routeurs, serveurs, câbles, tuyaux… Par exemple, Netflix consomme aujourd’hui 15% de la bande passante mondiale. Derrière le bouton « Play », l’infrastructure est lourde et la consommation d’énergie est énorme. Les données de nos actions sont quant à elles stockées dans des data centers, ces entrepôts regroupant les serveurs et refroidis en permanence, ce qui représente 40% de la consommation électrique des datas centers. Certaines entreprises comme Apple ont choisi d’alimenter leur data center avec des énergies renouvelables, d’autres comme Netflix continuent d’utiliser du charbon et du nucléaire.
  • Les logiciels et applications : ils requièrent une forte consommation d’énergie. Face aux capacités de stockage presque illimitées de nos équipements, les développeurs ne cherchent plus à optimiser le code. Un code trop lourd ou mal conçu impacte la batterie de l’équipement numérique et augmente sa consommation d’énergie.

La consommation d’énergie du digital continue d’augmenter chaque année. Aujourd’hui, selon un rapport publié le 4 octobre 2018 par The Shift Project, la transition numérique a davantage un impact négatif sur l’environnement que positif. Les impacts environnementaux du digital sont donc bien réels et entraînent une remise en cause de notre mode de consommation.

Source : SupInfo

Alors, prêt à changer vos habitudes ?

Ici, pas de solution DIY pour faire son propre smartphone, mais des bonnes pratiques simples, rapides et peu coûteuses, à appliquer au bureau ou chez soi !

  • Allonger la durée de vie de nos équipements : le plus gros impact provient de la fabrication des produits lors de l’extraction des minerais qui détruit des écosystèmes et entraîne de fortes pollutions, alors commençons par prendre soin de notre ordinateur et évitons de changer de smartphone si celui-ci est encore en parfait état. N’oublions pas d’installer des protections contre les virus et les malwares. Avant de se diriger vers le neuf, on réfléchit aux autres alternatives : on peut se tourner vers des marques durables recommandées par le site Produits Durables, choisir des appareils porteurs de logos environnementaux (Ecolabel Européen) ou privilégier le matériel reconditionné.
  • Éteindre nos équipements et les débrancher : box internet, boitier TV, ordinateur… Une box consomme autant qu’un réfrigérateur, alors on pense à l’éteindre, surtout la nuit.
  • Favoriser l’éco-conception web : les entreprises et développeurs peuvent réduire l’impact environnemental d’un site web et améliorer la performance et l’expérience utilisateur grâce à l’éco-conception. L’objectif : créer un site plus léger, obtenir un site durable et plus rapide, de la conception au développement. Cela passe par des bonnes pratiques comme optimiser les scripts d’affichage des éléments présents sur une page, minimiser le code, utiliser des technologies peu gourmandes en ressources, ou privilégier les couleurs claires pour votre design. L’outil Ecoindex.fr permet d’évaluer la performance environnementale de votre site.
  • Limiter l’usage du cloud : Pour le stockage de données, on privilégiera le stockage local. Le Cloud a besoin d’une énergie considérable pour stocker tous nos fichiers et implique des allers-retours entre les utilisateurs et serveurs lors de la consultation des données.
  • Utiliser de l’énergie renouvelable : on choisit un fournisseur d’électricité verte et un hébergeur écoresponsable, le plus proche possible pour limiter la consommation d’énergie. On se renseigne sur ses installations et sa politique RSE avant de s’engager.
  • Limiter nos recherches : une recherche sur un moteur de recherche équivaut à 1 ampoule allumée pendant une heure. N’oubliez pas d’ajouter en favori les liens que vous utilisez régulièrement et à limiter le nombre d’onglets ouverts et non utilisés. Vous pouvez aussi échanger Google pour un moteur de recherche écologique ou solidaire : Ecosia, Lilo, Ecogine…
  • Enfin, on ne le répètera jamais assez, triez vos mails et supprimez vos données : vieux mails, historique, cache du navigateur, spams, listes de diffusion,… Une corbeille pleine fait travailler les data centers qui consomment beaucoup d’énergie pour nous donner accès aux milliards de données. Pensez aussi à vous désabonner des newsletters et autres notifications qui ne vous intéressent plus, l’outil CleanFox peut être très utile pour vous aider à faire le tri !

Le rôle du digital pourrait être majeur pour préserver notre environnement. Avez-vous d’autres bonnes pratiques à partager ? En tant qu’entreprise ou particulier, qu’avez-vous mis en place comme gestes écoresponsables ?

Sources : WWF France, Digital For The Planet, Sandvine

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Gwendoline Pollet

Gwendoline Pollet

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